Noyé sous cette bruine qui me crache à la gueule
J’avance
Le front plissé aux gouttes d’amertume
Qui grattent ma peau comme la gangrène
Sous cette fine pellicule
Chargée du gris du ciel
Je vire monochrome
Mes ennuis sont raillés
Et mon ennui triomphe
Mélancolique
J’avance
Dans ce réel je rêve les bribes d’un poème
Qui accrochent à ma vie ce sourire un peu triste