“Je me souviens des premiers mots, comme ça pour rien, parce qu’il y avait un temps pour ça, parce qu’il y avait du temps pour tout. L’avenir à quelques heures à peine, les joies promises, les peines remises, et la vie devant soi, lui qui n’était pas encore et qui ne savait rien. Les illusions, du temps à prendre, s’éprendre, apprendre, exalté par les maitres. Puis à la beauté rendre, les âmes, quelques mots à peine, quelques larmes, quelques mots à peine, empruntés, pour qu’ils me sauvent encore, puisque je suis au monde. Malgré l’absurde, grâce à l’amour, j’y ai laissé comme j’ai pu l’essence de sens exacerbés. Quelques mots à peine.”
Romain Berglez